Bonnay, Bonnehai, ou Bonnechay
| LS 2002.2.1
Date : 1755 -1775 | Technique : Fer forgé, découpé, gravé, incrusté d’or, bois, silex
Une des plus hautes expressions de l’art du briquet ancien est le briquet de table dit briquet-pistolet, souvent signé. Le musée en conserve plusieurs dizaines, certains signés Pierre Paret, Dumont-Blachou, Félix B.... Ce briquet-pistolet de belle taille porte deux fois la signature : Bonnehai à Maubeuge. Ce Bonnehai, maître arquebusier à la manufacture d’armes de Maubeuge, exerça pendant six mois la charge de Contrôleur de cette manufacture, « durant la maladie du sieur Dujardin et depuis son décès jusqu’à l’arrivée du sieur Cousin » en 1754. L’objet est soigné. La gâchette ne peut être actionnée qu’après déverrouillage secret. La percussion du silex contre la plaque d’acier cémenté (durci au feu), permet de porter à incandescence un morceau d’amadou qui, à son tour allume automatiquement la chandelle qui se dresse en même temps : c’est là le comble du raffinement! L’objet développe par ailleurs un riche répertoire décoratif : motifs d’arquebuserie, d’écailles, de rinceaux, de palmettes et de fleurs.
Don de l’association des Amis des musées de Rouen, acquis sur le marché de l’art parisien en 2001